” Il n’est pas utile d’être arménien pour défendre la cause arménienne “, écrit Yves Ternon dans “Eclats de Voix”
Il y a eu, et il y aura toujours des personnes pour défendre l’indéfendable, nier l’évidence, faire du révisionnisme ou du négationnisme, soit par conviction soit parce qu’ils sont payés pour cela. Mais, heureusement, il y a eu et il y aura aussi toujours des ” justes ” qui, contre vents et marées, défendront, diront et écriront la vérité. Face à des Pierre Loti, Claude Farrère, Pierre Benoît, il y aura toujours des Anatole France, Pierre Quillard, Séverine,…
Le professeur Nikos Lygeros est sans doute l’une de ces personnalités non-arméniennes qui se sont engagées à côté des défenseurs de la cause arménienne et, particulièrement, pour défendre le devoir de la mémoire concernant le génocide arménien de 1915.
Peut-être parce que le combat pour la reconnaissance du génocide arménien dépasse le cadre du peuple arménien et devient un combat universel des droits de l’homme. Peut-être aussi parce qu’il y a des points communs entre les causes arménienne et chypriote, ne serait-ce que le responsable, l’Etat turc. Car il ne faut pas se tromper ; contrairement à ce que prétendent les chantres d’une Turquie ” moderne et laïque “, c’est à dire celle fondée en 1923 par Mustapha Kemal, la page noire n’a pas été tournée entre le régime d’Ittihad et Terakki (Jeunes-Turcs) et la république turque concernant le traitement des minorités.
Extrait de préface de Varoujan Sirapian
” Pour des raisons historiques mais malgré tout initialement indépendantes les causes arménienne et chypriote sont reliées. Elles existent toutes les deux face au même système agressif. Elles résistent non pas pour s’approprier un objet abstrait ou convoité. Elles résistent uniquement pour avoir le droit d’exister. Seulement même ce dernier point est contesté de la part de l’état profond turc. ”
Extrait de l’article Les causes arménienne et chypriote
“La diplomatie turque doit enfin comprendre que tout penseur européen, tout défenseur des droits de l’homme est d’abord Arménien. Si nous retrouvons des références à l’Arménie dans les manuscrits de Leonardo da Vinci ce n’est pas un hasard. Ce pays a toujours attiré l’Europe. Seulement désormais son peuple est encore plus important car le génocide des Arméniens de 1915 représente un paradigme dans le domaine des droits de l’Homme. Ses victimes d’une guerre totale sans nom, sont des preuves qui crient dans notre mémoire car les hommes se sont tus. ”
Extrait de l’article Pensée européenne et cause arménienne
L’auteur :Mathématicien, Conseiller stratégique, Nikos Lygeros intervient notamment auprès des Etats grec et chypriote. Professeur invité à l’Université de Thrace (responsable des cours de théorie des groupes et d’Histoire et philosophie des Mathématiques au département de pédagogie), à l’Université d’Athènes (responsable des cours de bio-éthique, d’épistémologie et de cybernétique du département de sociologie), à l’Ecole Polytechnique de Xanthe (responsable des cours de management stratégique) et à l’Université de Missolonghi (responsable des cours de mathématiques au département d’informatique), professeur à l’Académie de Police de Grèce (responsable des cours Géostratégie des Balkans et Politique de défense grecque) et professeur à l’école Nationale de Sécurité de Grèce (responsable des cours de stratégie et théorie des jeux), il est aussi linguiste, poète, auteur dramatique, librettiste, parolier, metteur en scène, créateur de tests de Q.I. Il a créé la Fondation Altruismos qui promeut les recours des réfugiés à la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Il intervient à travers de nombreux articles, conférences, interviews et séminaires. (cf. www.lygeros.org)
Table des matières
Préface
Avant-propos
1. Causes arménienne et chypriote
Les causes arménienne et chypriote
De l’architecture à la cause arménienne
Une question de dignité
La reconnaissance de Chypre et la diplomatie française
Sur le temps de la diplomatie
L’Arménie du lendemain
De l’état-otage à la diaspora résistante
Etat et Diaspora
Pensée européenne et cause arménienne
La lutte n’est pas seulement un combat
2. Devoir de mémoire
Le Mémorial et l’architecture de son esthétique
Le Mémorial de Lyon
La conscience de la pierre
De la manifestation à la profanation…
Le point de vue chypriote sur le Mémorial
Sur les témoignages du génocide des Arméniens
La polymorphie du Mémorial
L’inhumanité de l’humanité
Génocide et Héroïsme
3. Négation et désinformation
De la non reconnaissance à la désinformation
Le caractère fallacieux de l’argumentaire turc
Condamnation de la barbarie
Misérabilisme politique et travail de propagande
La menace de la langue de bois
Les faux prétextes barbares
Congrès et Génocide
4. Stratégie versus négationnisme
Défense française
De la détermination à l’autodétermination
Remarque stratégique sur les fleurs d’Arménie
La dissuasion : une stratégie virtuelle d’une efficacité réelle
Sur le dogme anglais
Dura lex, sed lex
Mise au point nomologique
Remarques sur le débat à l’Assemblée Nationale
L’attrition en tant que stratégie de destruction
Annexe
Reconnaissance du génocide arménien
Bibliographie
Poèmes
Poings fermés
Le fils de l’innocence
Devoir de mémoire
Monolithe
La dernière fois
La mort des témoins
La main du dragon
Les morsures de l’or
Culpabilité coupable