Préface
” Jusqu’à ce que nous exigions la vérité
– Et que nous la disions nous-mêmes aussi –
Il y aura d’autres 11 septembre et d’autres tragédies “.
Robert Baer, ancien responsable CIA.
La guerre contre le terrorisme ne fait que s’envenimer et s’élargir. Elle n’est plus une guerre entre Al Qaïda et l’Occident. Elle est devenue une guerre mondiale. C’est ce moment que les Etats-Unis ont choisi pour déclencher leur attaque contre l’Irak, risquant d’enflammer le Moyen-Orient et ses champs pétrolifères.
Cette attaque n’a fait qu’exciter les extrémismes et les fanatismes en tout genre, dont ceux des Palestiniens et des Israéliens. Ce qu’on appelle ” la feuille de route ” a donc suivi le chemin d’Oslo et des autres plans de paix qui se sont perdus dans la jungle des absolus religieux et des craintes sécuritaires. Il est donc temps de s’interroger sur les stratégies suivies par les Etats-Unis et Israël. N’y en aurait-il pas d’autres plus efficaces, plus pacifiques et moins dangereuses ?
C’est ce que j’ai cherché à explorer, en écrivant cet essai. Une stratégie pacifique exige d’abord un dialogue, entre les différentes parties pour que chacune arrive à comprendre le point de vue de l’autre. Or, le monde est en train de dériver vers une guerre mondiale entre les trois religions monothéistes. Chacun des protagonistes pense qu’il est le représentant du Bien et possède la Vérité, alors que l’autre est le représentant du Mal.
Mais “qu’est ce que la Vérité ?”, avait demandé Ponce Pilate, avec un scepticisme bien occidental. Il avait raison, car la Vérité diffère suivant la culture, la civilisation et, surtout, la religion. Pour arriver à un vrai dialogue, il faudrait d’abord que chacun accepte d’écouter la Vérité de l’autre.
J. J.
Selon un dicton arabe ” celui qui compte les coups pense différemment de celui qui les reçoit “. Les chrétiens d’Orient reçoivent les coups que leurs ‘frères’ d’Occident comptent.
Cela fait plus de sept ans que mon essai « Cri d’un Chrétien d’Orient » a été publié, sous le pseudonyme de Jérémie Jonas. Depuis, de l’eau est passée sous les ponts de l’histoire et, malheureusement, elle est boueuse, salie par les bêtises et les convoitises des dirigeants du monde, sous les ordres de ceux, sans lesquels ils ne pourraient pas être élus, les riches actionnaires des corporations multinationales et des lobbies.
Depuis 2001, les guerres américaines, au Moyen-Orient, en Afghanistan et en Iraq, ont provoqué des centaines de milliers, sinon plus d’un million de morts (les chiffres changent suivant la source), parmi eux des milliers de soldats américains et OTAN, des coûts financiers tellement énormes que l’Amérique, le pays le plus puissant et le plus riche de la planète, est endettée de plus de quatorze mille milliards de dollars et que son peuple plie sous le poids de ces dettes ; les gens perdent leurs emplois, et leurs maisons dont ils n’arrivent plus à payer les mensualités.
Roger AKL
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Avant-propos de Théo KLEIN
Je connais l’auteur sous son vrai nom depuis quelques années et je n’ai cessé d’avoir plaisir à le rencontrer et à l’entendre.
Nous sommes constamment à la recherche de certitudes ou, au moins, de sérieuses approximations sur tous les sujets qui perturbent ou enrichissent l’actualité ; cependant, nous avons peu d’occasions de rencontrer une parole éclairante ou simplement utile. J’ai trouvé en cet auteur un interlocuteur qui m’apporte, sur le Liban notamment, un éclairage et une orientation.
Sa carrière sans doute, son intimité avec ce pays pour moi encore mystérieux, ses relations nombreuses, son désir et sa capacité de faire précéder l’opinion émise par une sérieuse recherche, tout cela réuni dans une écriture sobre le met en mesure de baliser la route et d’éviter les détours oiseux comme aussi les impasses.
Je ne suis pas sûr de partager son opinion sur tous les sujets. Chacun d’entre nous est toujours un peu prisonnier de son milieu, de l’histoire personnelle ou familiale, des coups donnés ou des coups reçus ; chacun d’entre nous – tout au moins, il convient de l’espérer – cherche à atteindre l’objectivité la plus sincère alors que nos cerveaux, dans leurs fonctionnements, n’atteignent sans doute pas la précision nanométrique de nos machines les plus sophistiquées.
Moi-même, à cause de mes origines et de ma judéité, je vois le Moyen-Orient depuis Jérusalem, mais français aussi, je le vois également d’Europe. L’auteur me paraît faire des efforts, lui qui vit maintenant à Paris, pour inclure également dans son champ de vision les États-Unis d’Amérique.
Il faut lire son livre, le suivre sur la route qu’il trace, réfléchir aux arguments qu’il présente et qu’il développe ; il faut se laisser prendre ainsi par la lecture et puis se donner, ensuite, le loisir d’une réflexion libre. C’est une bonne manière de nourrir le temps qui passe et de l’enrichir.
Théo Klein
L’Auteur
Jérémie JONAS
(Roger AKL)
L’auteur, chrétien d’Orient, est descendant de peuples qui ont souffert de ce choc des Vérités, depuis les premières conquêtes de l’Islam.
Certains de ses ancêtres sont venus s’installer avant Jésus-Christ à Damas, patrie du général Naaman. Ils venaient du Yémen, alors patrie de plusieurs tribus juives et de la reine de Saba, ainsi que terre d’origine des Ben Laden.
Devenus chrétiens, durant le premier siècle, ils ont dû fuir l’oppression abbasside et se sont réfugiés dans les montagnes du Liban.
D’autres sont originaires de l’Est de la Turquie et du nord de l’Irak, terrain de luttes et de migrations des peuplades assyriennes, chaldéennes, scythes, arméniennes, perses et autres.
Une troisième partie vient de la Montagne libanaise, maronite, à partir du 6ème siècle. Ils se sont alliés ensuite aux croisés.
Ils ont eu alors à souffrir du choc des civilisations, d’abord au cours des croisades et ensuite lors des réactions musulmanes.
Pour survivre, ils ont été obligés d’écouter et de comprendre les vérités des uns et des autres. Cela a continué durant l’Empire ottoman et ses conquêtes.
Ils peuvent comprendre le traumatisme juif, car, eux aussi ont eu leurs parts de souffrances, d’oppressions et de massacres durant des siècles.
Mais, jamais durant l’Histoire, le monde n’a été aussi près de l’abîme et de l’extinction.
C’est pour cela que l’auteur cherche à analyser les différentes vérités qui s’entrechoquent, pour essayer d’en dégager Une qui apporterait enfin une solution au drame dans lequel nous vivons.
C’est aussi pour cela que l’auteur pousse ce CRI, dans lequel l’horreur de ce qui se prépare se mélange à l’espérance qu’il sera écouté.
Ce Cri n’est donc pas, à proprement parler, un livre d’Histoire ou de stratégie, mais un discours qui voudrait être prophétique, dans la grande tradition des ancêtres de l’auteur. Les événements qui y sont décrits tendent à prévenir les dirigeants de ce monde, que leur comportement va déclencher l’apocalypse.
Ce livre a donc l’ambition d’exprimer une Vérité, celle d’un chrétien d’Orient. Son but est d’ouvrir le débat pour que chaque protagoniste apporte ses raisons et que la guerre soit remplacée par le dialogue.
Pour lancer ses jérémiades, l’auteur a choisi le prénom de Jérémie. L’auteur espérant être entendu, comme Ninive a écouté Jonas, il a pris le nom de ce dernier.
Les sujets abordés dans le livre
Titre 1. : Rétrospective de la politique américaine
Titre 2. : L’islam et l’islamisme
Titre 3. : Le cas du Liban
Titre 4. : Les causes de la colère arabe et musulmane
Titre 5. : La question palestinienne et celle du Moyen-Orient
Titre 6. : Les élections US, la politique étrangère américaine et l’influence d’Israël
Titre 7. : L’Iran, l’Arabie saoudite et la politique américaine
Titre 8. : Epilogue (Dont deux chapitres analysent les raisons et les conséquences de
l’action américaine en Irak.)
Titre 9. : Conclusion. Quelle stratégie pour les Etats-Unis ?
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DIX ANS APRES (2001-2011)