SIGEST

2021
EAN 9782376040569
155 x 235 mm
176 p.
La mort n’existe pas
Le chant sublimé de l’Arménie
Mémoires imaginés du R.P. Komitas
14.95 €
Disponible

Considéré comme l’un des plus grands génies du peuple arménien et
comme le fondateur de la musique classique arménienne, Komitas, né
Soghomon Soghomonian (1869-1935), tout à la fois, prêtre, chanteur,
interprète et compositeur apprécié des plus grands parmi ses contemporains,
notamment de Debussy, est à lui seul le symbole de la foi, de la culture, de la
mémoire et du drame d’une nation dont les meurtrissures de l’histoire ont
essaimé les héritiers aux quatre coins du monde. Les événements tragiques
du Haut-Karabagh viennent de les raviver.
L’Arménie d’aujourd’hui, à nouveau tristement au cœur de l’actualité,
comme sa diaspora, portent, telle la marque d’un fer rouge, le souvenir du
«grand crime » de 1915, selon l’expression alors forgée par ses victimes.
Komitas en fait partie, même s’il a échappé miraculeusement aux massacres,
puisqu’il ne reviendra pas indemne de son expérience de la déportation, se
détournant de ses facultés créatrices et se réfugiant peu à peu dans un
mutisme désespéré à l’image du silence qui prévaudra longtemps sur ce
drame de l’Histoire. Komitas incarne donc aussi ce traumatisme indélébile
et ce silence pesant.
Son enfermement pendant près de vingt ans dans trois asiles successifs,
à Constantinople puis en France, à Ville-Evrard et Villejuif, reste pour
beaucoup un mystère, renforcé par l’inaccessibilité de la plupart des
archives médicales le concernant. Était-il justifié ? Les règles d’internement
étaient autres à l’époque… 150 ans après sa naissance, 85 ans après sa
mort, Komitas demeure à la fois le héraut de la culture arménienne et une
énigme pour ceux qui en sont les dépositaires.
Ce sont ces divers aspects qu’abordent ces «mémoires imaginés» de
Komitas, tentative inédite de retracer non les faits mais la façon dont ils
ont pu être vécus par cette figure hors du commun dont le destin s’est
confondu avec celui d’un peuple. Ce roman est comme le déchiffrement
de son message dont l’enracinement national n’oblitère pas l’universalité.

 

****

 

Avis et commentaires :

Un roman historique qui parle aussi aux non-Arméniens ainsi qu’en témoignent ces appréciations d’une personnalité éminente du monde des livres :

« Un très beau texte tant par le sujet – rare et bouleversant – que par sa forme. Écrire sur la musique est un défi, raconter une histoire largement méconnue en des lieux que l’on peine à placer spontanément sur une carte est un deuxième défi. Vous les relevez ensemble avec une élégance sobre, et une empathie communicative. Vous nous immergez dans l’esprit de son personnage, et savez rendre familier, ou plutôt intime, un univers quasi inconnu. Le terrible parallélisme de la destinée de Komitas, enseveli pendant vingt ans dans le mutisme et blessé à mort par le sort réservé à son peuple, avec celui de ce peuple même, est traduit avec une sobriété de moyens remarquables. La spiritualité même de Komitas est rendue sans intellectualisme et avec profondeur et simplicité. Votre langue est particulièrement émouvante dans ses descriptions : paysages, noces, vie quotidienne. Au final nous avons un beau livre d’images – comme des morceaux de musique. Mais c’est dans la description de l’égarement mental de Komitas (tout relatif ) que vous déployez une sensibilité et une justesse de vue très émouvante dans ses détails.»

B.N.

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« Un artiste sait au fond de lui à quoi s’en tenir sur lui-même ».

C’est une « confession autobiographique » de Komitas que nous livre ici Henry Cuny, avec sa belle plume. L’homme parle à lui-même. Cet homme mûr et mutique, enfermé entre des murs, revisite son parcours depuis son enfance, il nous parle directement avec son intimité, ses questionnements. Cette rétrospection lui permet de se livrer entièrement. La découverte de la vie de Komitas, des traditions ancestrales, le travail minutieux de la récolte des airs populaires, son exploration, nous permettent de vivre avec lui l’épopée historique de l’Arménie.
Henry Cuny s’est projeté en Komitas ; pas à pas, il nous fait ici un cadeau inestimable.

Serge Avédikian
Acteur et réalisateur

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« La musique de Komitas est viscéralement liée à l’âme arménienne, elle réussit à faire une symbiose entre la tradition religieuse, fortement ancrée dans le génie arménien, et la musique profane avec ses chants pétris d’amour charnel et de nostalgie. La hiérarchie ecclésiastique n’apprécia pas, le musicien en paya le prix… De sa naissance à sa mort, ces pages explorent avec acuité tout ce qui a pu peser, de l’absence d’une mère au génocide, sur la santé mentale de ce compositeur hors du temps. »

Claude Mutafian
Historien

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« Vous exprimez si bien les sentiments de Komitas et des Arméniens, en général, sans être un Arménien vous-même. C’est formidable ! Un génie musical s’exprimant sous la plume d’un génie de la langue française !!!  »

Soeur Arousiag

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” La lecture d’Henry Cuny, un immense plaisir. Le réservoir des émotions n’est pas tari !  Merci.”

Aghavni Pamokdjian

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” Votre livre m’a profondément émue et bouleversée, en particulier la 3ème partie dont je ne parvenais pas à lire plus
de 2 ou 3 pages  à la fois… peut-être au rythme où vous l’avez écrit.”

France de Hartingh
Première ambassadrice de France en Arménie (1992-1996)

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Je viens d’achever la lecture de ce « chant sublimé de l’Arménie » . Inutile de dire qu’il m’a complètement saisie, à double titre puisqu’il parle de musique et de spiritualité, ces deux sujets-clefs qui nous font vivre. Il met aussi en valeur, en dépit du malheur permanent  assumé par Komitas, le fait qu’il a toujours aimé !
Il incarne vraiment son peuple ! Quel destin durant toute son existence terrestre, et son internement final précisément «sublimé» dans ces pages. C’est plus qu’un hommage rendu à Komitas en déclinant sa pensée : «La mort n’existe pas » !
Merci beaucoup, Henry Cuny, pour ce livre bouleversant et pour ce partage

Anita Davidenkoff
Spécialiste et traductrice de littérature russe et de spiritualité orthodoxe

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À Erevan vous pouvez acheter ce livre chez Artbridge, 20 rue Abovyan.

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Écoutez l’émission “Au fil des pages” :

Au Fil des pages – Lecture par Mariam Mousisian sur Ayp-Fm 30/10/2021

 

 

La mort n’existe pas

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