Anleréli Zangakatoun
Le clocher qui sans cesse résonne
Épopée en vers
« Anleréli Zangakatoun », ce chef-d’œuvre, du célèbre poète arménien Parouïr Sévak, présente toutes les caractéristiques d’une épopée moderne.
C’est un hymne dédié à Komitas : prêtre, poète, grand compositeur, chanteur, pédagogue et source de la connaissance du chant arménien. C’est un personnage d’une grande importance nationale et internationale. En matière de musique religieuse, Komitas redécouvre la clé perdue du vieux solfège, ainsi que les modes de notation médiévales en neumes et en khaz.
L’œuvre est basée sur les mélodies et chansons populaires que Komitas avait collectées. Il fallait donc essayer de garder le rythme des vers. « En traduisant, je me suis aussi appliquée à garder toutes les variations de rythme de l’œuvre originale. C’est comme si je vous faisais sentir les battements du pouls, les palpitations du cœur de l’auteur au moment où il écrivait les vers » dit la traductrice.
Le Père Komitas, personnage connu du monde entier, ayant survécu au génocide de son peuple en 1915, mourut dans un asile à Villejuif. Une statue en hommage à Komitas et aux victimes du génocide a été érigée à Paris, Place du Canada.
Bien sûr le thème principal concerne la vie et l’œuvre de Komitas, mais parallèlement Sévak raconte avec minutie la vie des Arméniens pour que le lecteur qui ne connaît pas le peuple arménien puisse en avoir une image, puis, en se basant sur cette représentation, il lui permet de comprendre l’étendue du génocide d’un peuple et de sa culture.
Pour faire connaître ce poème épique aux lecteurs francophones, Alice Varvarian a réalisé un exploit en franchissant les difficultés que représente la traduction d’une telle œuvre littéraire.
Tant que le monde existera, notre clocher résonnera… !