Si l’histoire du Haut-Karabagh, enclave arménienne perdue au coeur du Caucase est très ancienne, son émergence dans le monde géopolitique date de quelques décennies seulement ; ainsi Hélène Carrère d’Encausse pouvait en 1991 s’interroger : «Qui avant 1988 a jamais entendu parler, à l’extérieur de l’URSS, hors des cercles arméniens et azéris, du Haut-Karabagh ?». Encore aujourd’hui, et ce, en dépit du conflit avec l’Azerbaïdjan, qui de 1991 à 1994 a fait environ 30 000 morts, l’information sur cette enclave arménienne reste confidentielle, et c’est l’apanage des ressortissants ou des spécialistes de géopolitique.
À l’heure où la République du Haut-Karabagh s’apprête à célébrer les vingt-quatre ans de son indépendance auxquels elle doit sa renaissance et sa démocratie, on peut donc conclure avec l’auteur qu’il est désormais illusoire de rechercher un règlement définitif du conflit hors «de la prise en compte de cette volonté d’autodétermination, impliquant en tout premier lieu la participation du Haut-Karabagh aux négociations».
La baronne Cox de Queensbury
Pierre d’Esperonnat est Docteur en droit, diplômé de la Faculté internationale pour l’enseignement du droit comparé, diplômé du Centre d’études comparatives des élections (Université de PARIS II)