Ghazaros Aghaïan (1840 – 1911) célèbre écrivain, poète, linguiste, folkloriste arménien. Il consacra des années à l’enseignement, s’acquérant ainsi une remarquable réputation de pédagogue. Il a écrit non seulement pour les enfants, mais aussi pour les personnes de tout âge, des fables, des contes, des poésies. Il participa à la renaissance culturelle et intellectuelle de l’Arménie au XIXe siècle, aux côtés de Michael Nalbandian.
Parmi ses innombrables œuvres, j’ai choisi ces trois contes merveilleux qui ont pour thème l’amour, mais aussi la jalousie, la haine et les rumeurs qui troublent le bonheur.
En prenant pour héroïne Anahit, G. Aghaïan va puiser dans l’Arménie du Ve siècle, dit Siècle d’or. C’est l’amour d’un prince pour une fille de paysan qui acceptera de se marier à condition que le prince apprenne un métier. Et c’est la maîtrise d’un métier et les qualités exceptionnelles de la jeune fille qui sauveront la vie de notre prince.
Pour rappeler la merveille du sentiment amoureux, Ghazaros Aghaïan écrit Arèknazane. C’est d’abord l’amour d’un père pour ses trois filles, qui avaient perdu leur mère à la naissance de la plus petite ; ensuite celui d’une princesse et d’un écuyer, un amour dévoué à tel point que les deux jeunes seront prêts à sacrifier leur vie pour sauvegarder leur amour.
Avec Hazaran Bulbul Ghazaros Aghaïan va se servir d’un conte arabe pour faire comprendre les méfaits d’une rumeur et comment l’oppresseur sait diviser ses sujets pour mieux les dominer. C’est toujours l’amour de deux êtres qui est brisé par la haine des proches, mais un autre amour, de frères et sœurs, arrivera à vaincre les forces maléfiques invisibles et rétablir la justice.
J’ai traduit et adapté ces trois contes pour une lecture fluide. Trois contes qui appellent constamment à les lire et relire tant ils sont simples et pénétrants.
Alice Varvarian-Saboundjian