La charpente d’une légende n’est autre qu’un ensemble de prouesses accomplies par les habitants d’une même terre, voire même, par le relief de cette terre, à des époques immémoriales.
Le massif du mont Ararat, dans la légende arménienne, occupe une place de choix : celle de deux colosses, deux frères jumeaux, inséparables depuis la nuit des temps !
On raconte que, il y a de cela plusieurs millénaires, le dieu de l’Orage, Téchéba, aurait rassemblé, au-dessus du Lac Van, les éclairs les plus menaçants et les foudres les plus puissantes, pour n’en faire qu’une seule épée : La Foudroyante. Il l’aurait enfouie dans les profondeurs du lac et le Génie du Lac en aurait eu la garde jusqu’à ce qu’un héros, digne de La Foudroyante, advienne. Pour ce héros, le Génie du Lac aurait créé un cheval invincible, doté de la parole… Djalali.
Or, à une époque fort lointaine, une princesse, qui s’appelait Dzovinar, Reflet-de-lac, aurait été fécondée par les eaux de Source-au-Lait, et aurait donné naissance à deux jumeaux : Sanassar et Bardassar.
Sanassar sera le premier héros de cette Saga. Djalali et La Foudroyante l’aideront à faire régner la paix entre les peuples, l’unique souhait du dieu de l’Orage, Téchéba.
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L’auteur, née à Paris, a reçu son éducation première à l’école communale, puis au lycée Lamartine, où les versions et les thèmes quotidiens en latin ont éveillé son esprit pour l’histoire antique. En 1947, encore adolescente, elle part avec sa famille pour l’Arménie. Elle y apprend la langue arménienne. Elle fait des études supérieures à la faculté des sciences de l’Université d’Erevan.
Après différentes activités, elle trouve enfin sa vocation : la pédagogie. Elle enseigne jusqu’en 1974, date de son retour en France, dans une école spécialisée dans la langue française.
Elle a écrit de nombreux petits ouvrages pour enfants et traduit de nombreux contes arméniens.